Le dernier article datant de fin Février, je pense que vous vous demandez ce que j’ai fait pendant ce trimestre.

Réponse : travailler d’arrache-pied. Je crois que je n’ai jamais été aussi occupé de ma vie. Le Ironclad blanc a été un succès total, multipliant le chiffre d’affaires de GG par 3 environ. Entre les ventes aux particuliers, les ventes aux grands groupes (coucou LDLC 😀 ), la SAV, le marketing et le développement de nouveaux produits, ce trimestre était une folie pure et dure en matière de charge de travail.

En parlant de recherche et développement, j’ai enfin réussi à passer une étape majeure pour les switches. Je me suis trouvé un fabricant acceptant de m’aider à mettre au point une lubrification d’usine plus homogène.

Comme vous le savez, les Red Mod de chez Gateron utilisaient de l’huile et si au niveau du rendu, c’était plus que crédible, j’étais insatisfait du résultat.

Bien qu’offrant une glisse supérieure à ce que la plupart d’entre vous ont connu jusque-là, il y avait plusieurs défauts majeurs.

  • La lubrification était effectuée avec de l’huile. L’atténuation du bruit n’est donc pas optimale.
  • La lubrification n’était pas uniforme selon les switches. Certains étaient parfaits, d’autres manquaient de lubrification.
  • Enfin, l’huile étant assez liquide, la lubrification finissait par perdre effet dans le temps.

J’ai donc réfléchis à un moyen de lubrifier les switches avec du Demon Blood. Et je crois bien que j’ai réussi.

L’idée était donc d’utiliser une graisse et de l’appliquer en quantité contrôlée dans le switch sur des points précis.

La solution a été l’utilisation d’une seringue permettant le dépôt d’une quantité précise de lubrifiant à des emplacements précis. Plus loin dans la chaîne de fabrication, l’assemblage du switch permet d’étaler le lubrifiant.

Ainsi, lorsque la structure inférieure arrive dans la chaîne d’assemblage, une machine munie de 8 aiguilles dépose 8 gouttes de lubrifiants dans le switch, aux emplacements entourés en rouge.

Deux au niveau des feuillets de contact, 2 au niveau des rails, et 4 dans le fond du switch.

Les 4 gouttes dans le fond servent à lubrifier le ressort, ce qui permet d’enlever le ping sonore. L’installation du ressort à l’étape suivante permet ainsi de lubrifier la partie inférieure du ressort, responsable du “ping” :

Les deux gouttes au niveau du rail, permettent de lubrifier les rails du plongeur (aussi appelé stem). Comme vous pouvez le voir sur la vidéo suivante, l’application donne un très mince film de lubrifiant, équivalente à celle d’une lubrification à la main.

Enfin, en assemblant le switch, les pattes touchant le contacteur métallique à l’intérieur du switch étalent les deux gouttes de lubrifiant sur le contacteur, réduisant les frottements et améliorant la glisse.

Voici le résultat final quand on compare les Red Blood aux Red Mod :

Point important : les switches Red Blood ont une interférence avec les keycaps dye sublimation du Ironclad. Il n’est pas recommandé d’installer des Red Blood avec les keycaps dye sub. C’est à dire que l’épaisseur plus importante des keycaps peuvent frôler la partie supérieure du switch et occasionner un léger bruit indésirable.

  • Rouge = Red Blood
  • Blanc = Red Mod
Rouge = Red Blood, Blanc = Red Mod

Un commentaire sur “Switches Red Blood

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