Les tests sur les deux précédents prototypes ayant été concluants, la fabrication des moules est lancée. Cependant, entre le second prototype et la version en production, j’ai apporté des ajustements supplémentaires.
Les prototypes sont assemblés à la main et offrent souvent des performances en deçà de la version produite, cependant ils mettent en évidence des erreurs de conception.
La structure supérieure est sans doute celle qui aura demandé le plus de travail.
En apparence, elle a l’air simple, avec des bords biseautés mais une fois que nous retournons la structure, nous voyons ceci :
En le tournant légèrement, le travail effectué sur les bordures devient beaucoup plus évident :
En agrandissant, nous voyons que chaque vis possède un système permettant de sécuriser le rebord inférieur avec la base du clavier :
Un point important à signaler, ce n’est pas un système d’interverrouillage. C’est-à-dire que la présence de ces crochets sert simplement à stabiliser le contact entre la structure supérieure et inférieure. Ce qui maintient les deux pièces solidaires, ce sont les vis Allen, présents au nombre de 12.
Cette structure permet d’éviter que le rebord de la structure supérieure s’écarte lorsque nous vissons les deux pièces ensemble.
La partie inférieure a reçu un nombre important de structures de renforcement :
Cette structure a été inspiré des constructions civiles, notamment les barrages hydroélectriques. La logique était de trouver la meilleure structure possible, capable de résister à des fortes pressions sans utiliser trop de matériaux.
Cette méthode renforce la rigidité globale, et donne au clavier l’impression d’avoir été moulé dans un seul bloc de plastique.
Pour pousser plus loin l’insonorisation, la mousse EVA utilisé jusqu’ici est remplacé par un monobloc de silicone moulé.
Là où le pad en mousse EVA se contentait de remplir l’interstice entre le circuit imprimé et la plaque, le nouveau pad en silicone offre une isolation quasi totale.
Nous empêchons ainsi le switch de toucher le circuit imprimé, avec un pad en silicone de 0.3 mm d’épaisseur.
Cette méthode simplifie aussi l’assemblage général. Le pad de silicone remplace ainsi le band-aid mod sous les stabilisateurs.
Vous voyez ici la barre espace. Comme vous le remarquerez, c’est une méthode permettant de réduire la quantité totale de main d’oeuvre.
Enfin, une dernière amélioration sur le PCB. La protection antistatique était assurée jusqu’ici par une puce “VS01” de chez evision.
Sur le Berserker, la puce a été remplacé par des diodes TVS, aussi appelé “diode Transil”. La quasi-totalité des pins du contrôleur dispose d’un blindage antistatique.
Ce blindage s’applique aussi aux courts-circuits. Cette protection supplémentaire permet de protéger le circuit lors d’un changement de switch.
Bref. Je crois que c’est plus ou moins toutes les améliorations dont je suis capable sur un clavier destiné à être produit en masse. Espérons que vous soyez nombreux à participer à la précommande.
Parmis les Switch full size (oublions les low profile et autres variantes), et chez les marques classiques comme Cherry, Gateron, Kaith, lesquels ne seraient pas compatibles avec le clavier ?
Hello, le clavier utilise des switches avec une disposition des pins et un format “standard”… En gros, n’importe quel switch est sensé pouvoir rentrer dedans.
Quoi que les Kailh ont une patte très épaisse, je ne sais pas si l’installation des Kailh pourraient rendre incompatible le clavier avec des switches ayant des pattes métalliques plus fines par la suite, en déformant le socket.